---> Peurs

Sur les quais de Paris

 

Sur les quais de Paris
Où ne coule la Seine,
Mais les visages gris

De Cergy à Vincennes.

 

Sur les quais de Paris,
Où se moule la foule,
Dans des trains rabougris
D'artificielles houles.

 

Sur les quais de Paris,
Voilà, je déambule
De métros en taxis.

Je promène ma bulle.

 

Sur les quais de Paris
Roule la nostalgie,
Tant et tant de soucis

Dans la nuit sasns magie.

 

Ces routes souterraines
Rythment bien trop de vies.
Une pâle rengaine
Sur ces quais de Paris.

 

Pascal Lecordier

 

 

 

 

Nausée

Brouhaha cahotant
Dans le tube d'acier
Titubant tant et tant
Au rythme du lisier.

 

Cahin-caha. Caca
D'agressives couleurs,
De la bête qui va,
Se vide de douleurs.
C'est de disco du banlieusard.
C'est le tango du travail tard.
Heure de pointe et Pointe à pitre...
J'irai vomir dessus vos vitres.

 

Bouffées de cent pipis.
Odeurs de désespoirs.
Sous le néon qui luit.
Papiers gras bien à voir.

 

Peaux grasses de sardines
Qui baignent dans la boîte,
Glissent sur la voisine
Dans de l'huile à ouate.
C'est le disco du banlieusard.
C'est le tango du travail tard.
Heure de pointe et Pointe à pitre...
J'irai vomir dessus vos vitres.

 

Pascal Lecordier

Les exclus de la littérature sont poètes, et les poètes souvent exclus... A vos plumes, amis des Muses, notre journal vous ouvre ses pages... (Sans abri)

Autre poème : N’être que naître